« POTUS » au Everyman Theatre est une pause hilarante dans le cycle de l'actualité actuelle

Dès le premier mot — le mot en C — on sait que cette production va « y aller » de la manière la plus hilarante possible. Et elle ne déçoit pas. Everyman Theatre fait vraiment sa part pour la saison politique avec cette pièce de satire comique. POTUS : Ou derrière chaque grand imbécile se trouvent sept femmes qui tentent de le maintenir en vie a été bien écrit par Selina Fillinger et habilement mis en scène par Laura Kepley. Bien que cette pièce ne soit pas pour les âmes sensibles ou facilement offensées, elle vous fera poser cette question brûlante « Pourquoi ne sont-ils pas toi Président? »

Honnêtement, je ne pourrais pas demander une pièce meilleure et plus optimiste à mettre en scène pendant une période de troubles politiques aussi importants. Centrées autour d'un POTUS (même si la seule chose que l'on voit de lui est sa jambe) et de son chemin d'auto-sabotage, se trouvent les femmes qui gravitent autour de lui. Qu'elles soient liées à lui par le mariage ou par une loyauté inflexible et souvent imméritée, elles franchissent toutes sortes de limites pour le protéger de tout, même à leur propre détriment. Honnêtement, cela donne Château de cartes avec une chute.

Dès la première scène avec Jean, interprétée par Tuyết Thị Phạm, et Harriet, jouée par Deborah Hazlett, la série vous saisit et ne vous lâche plus. Même si Jean est petite physiquement, elle est immense. Elle est pleine d'esprit et si nonchalante face au chaos qui l'entoure que vous devez être impressionné. Et même si Harriet est clairement exaspérée par tous les problèmes que POTUS lui crée, elle est l'image de ce que vous imaginez être le chef d'état-major : forte, compétente et autoritaire. Ces dames devraient être fières de la performance qu'elles livrent.

Chinai Routté, qui joue le rôle de Margaret, est une perle rare. Elle est sans aucun doute majestueuse et posée, même lorsqu'elle décide qu'elle en a assez. Elle est divertissante et élégamment habillée, jusqu'à ses chaussures douteuses. Nous remercierons le créateur des costumes, David Burdick, pour toute la parure. Les machinistes sont habillés comme les services secrets. J'ai adoré l'attention minutieuse portée aux détails. Je pourrais presque approuver le fait de porter des Crocs avec une tenue de soirée.

La névrosée Stephanie, interprétée par Megan Anderson, est hilarante. De ses « postures spatiales » à son moment de lucidité lors d’un appel téléphonique, elle m’a toujours fait rire.

Et on ne peut qu'apprécier et détester Dusty, qui est bien interprétée par Katie Kleiger. Elle est si naïve mais néanmoins capable de se défendre. Bien que son idée de faire son devoir pour le pays vous fasse douter de ses valeurs morales, elle est en fin de compte une femme qui ne pouvait pas être ignorée ou obligée de faire quelque chose qu'elle ne voulait pas faire.

Beth Hylton, notre prisonnière des limbes, représente Bernadette, la sœur lesbienne gênante du président des États-Unis. Cette femme a « un gars » pour tout. Elle est follement drôle, et je l'ai crue en tant que sœur intrigante essayant de récupérer sa fille et sa liberté.

Et que serait la folie à la Maison Blanche sans un journaliste curieux qui essaie de rester pertinent ? C'est là qu'entre en scène Chris, interprétée par Saron Araia. Elle vous présente une jeune mère célibataire qui essaie de trouver sa place dans un monde où chaque jour est une lutte pour garder la tête hors de l'eau. J'ai été séduite par son interprétation de son personnage, jusqu'à la petite danse qu'elle exécute pour son collègue usurpateur.

Tout dans cette pièce est réalisé avec brio. Le décor de la Maison Blanche, très présidentiel et bien exécuté, conçu par Daniel Ettinger, est une merveille. Les scènes tournantes et les éléments de décor bien pensés et parfois utilisés contribuent à porter cette production à un niveau supérieur.

C'était un peu bruyant par moments. Mais honnêtement, comment entendre les actrices au-dessus des rires ?

En fin de compte, cette pièce était tout ce que je voulais et ce dont j’avais besoin. Elle vous permet de faire une pause dans les cycles interminables de l’actualité concernant nos présidents potentiels et les prochaines élections, sans culpabilité. Pas de défense de ses opinions politiques ni de tentative de faire pencher la balance en faveur d’un programme politique. C’était un rire simple et joyeux avec une leçon selon laquelle les femmes sont souvent ignorées et négligées – jusqu’à ce que quelqu’un passe une « matinée de c***y ».

Durée : 90 minutes plus un entracte de 15 minutes.

POTUS : Ou derrière chaque grand imbécile se trouvent sept femmes qui tentent de le maintenir en vie À l'affiche jusqu'au 9 juin 2024 au Everyman Theatre, 315 West Fayette St., Baltimore, MD. Achetez vos billets (5 à 92 $) en ligne ou contactez la billetterie par téléphone au 410-752-2208 (du lundi au vendredi, de 10 h à 16 h et le samedi, de 12 h à 16 h) ou par e-mail (courriel protégé).

Accessibilité: Everyman souligne son engagement en faveur de l'accessibilité pour tous, y compris ceux qui ont des difficultés économiques, avec des prix Pay What You Choose.

Le casting et les crédits créatifs sont en ligne ici (faites défiler vers le bas).

Sécurité COVID : Le port du masque est recommandé, mais pas obligatoire. Le guide complet de santé et de sécurité pour tous est disponible ici.

POTUS : Ou derrière chaque grand imbécile se trouvent sept femmes qui tentent de le maintenir en vie
Par Selina Fillinger

Réalisé par Laura Kepley
Conception d'éclairage par Emma Deane
Conception sonore par Cresent Haynes
Conception de perruque par Denise O'Brien
Chorégraphie de Shalyce Hemby
Combats et intimité de Lewis Shaw
Dramaturgie de Robyn Quick
Régie de scène par Cat Wallis et Che Wernsman

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