LBien que la pandémie soit terminée pour la plupart des gens, le COVID long et les nouveaux variants continuent d'affecter une petite partie, mais non négligeable, de notre population. La scène de la danse locale subit toujours, dans un certain sens, les conséquences du COVID long. Les petites compagnies de danse et les chorégraphes indépendants basés dans le DMV ont moins d'opportunités de produire leurs œuvres. Les salles autrefois très fréquentées par les productions de danse locales ont fermé ou réduit considérablement leurs saisons de représentation – Dance Place dans le quartier de Brookland au nord-est de DC, le Jack Guidone Theater de Joy of Motion, aujourd'hui disparu, à Friendship Heights, et l'American Dance Institute à Rockville, aujourd'hui fermé, pour ne citer que quelques opportunités perdues pour les compagnies de danse.
Cela rend les programmes autoproduits au Capital Fringe, comme Séparations : Danse du lâcher prise, un élément nécessaire de l’écosystème de la danse pour les chorégraphes et les petites compagnies du District et de ses banlieues. Séparations, un programme partagé d'œuvres nouvelles et récentes, mettant en vedette des danseurs modernes de la côte Est – Stacey Yvonne Claytor, Joan Gavaler, Giselle Ruzany et Malcom Shute – dans un programme qui, selon Shute, s'appuyait sur des thèmes d'abandon, de perte, de séparation et, peut-être, de recherche du chemin du retour.
Dans « Together/Alone: A Place of Healing », un extrait de la pièce de Claytor, une danseuse solitaire s’oppose à un groupe de sept femmes qui utilisent des phrases et des réponses orales et gestuelles. « Où as-tu mal ? » « Partout. » « Au secours. » « Soigne. » « Prends garde. » Le langage chorégraphique est influencé par des contractions déchirantes, des tremblements et des tractions des mains, des effondrements et des courses qui engloutissent l’espace.
« Connective Tissue », issu des projets Gestalt de Ruzany, mettait en scène la chorégraphe et Antonella Garcia, chacune avec un appareil sonore enroulé autour de leur avant-bras. Lorsqu'ils se touchaient, la bande sonore de Brian Davis s'arrêtait. L'œuvre créait une tension tandis que le duo s'embrassait, se repoussait, tournait autour de l'autre, puis se séparait. Il y a encore beaucoup à explorer dans cette brève rencontre.
Shute et sa collègue danseuse/chorégraphe Katie Sopoci Drake ont créé « Fiddleheads » avec le mémorial opératique de Gregorio Allegri Miserere : Il salmo miserere mei Deus. Le duo dégage un sentiment primitif et surnaturel alors que Shute soutient le corps allongé de Drake. Ils parcourent le sol en roulades et en rampants hyper vigilants, se contorsionnant finalement en forme de bateau pour un voyage de consolation.
Les deux dernières œuvres sont empreintes de croissance et de découverte. Un solo, « The We Inside », de Gavaler, s'appuie sur un texte de « My Stroke of Insight » de Jill Bolte Taylor, ainsi que sur des mouvements décousus qui capitulent face à la perte de contrôle physique. Et la Human Landscape Dance de Shute a clôturé la soirée avec « Emerging », un hommage à la vie végétale poussant lentement à travers le sol à la recherche de la lumière du soleil, synthétisant un mouvement ondulant et plein de corps à partir d'une trajectoire ascendante.
Durée : 50 minutes
Genre: Danse
Dates et horaires : (La diffusion de cette émission est terminée.)
Lieu: Salle Cafritz, 1529 16th St NW
Des billets: 15 $
Plus d'infos et billets : Séparations : danses du lâcher prise
Séparations : danses du lâcher prise
Présenté par Human Landscape Dance, Claytor Company, Aura CuriAtlas Physical Theatre, Giselle Ruzany
Réalisateur: Malcolm Shute
Chorégraphes : Stacey Yvonne Claytor, Joan Gavaler, Giselle Ruzany et Malcolm Shute
Interprètes : Stacey Yvonne Claytor, Joan Gavaler, Giselle Ruzany, Carrie Monger, Brian Davis, Antonella Garcia, Rachael Fine, Stefanie Bass, Malcolm Shute, Katie Sopoci Drake
Le programme complet du Capital Fringe Festival 2024 est en ligne ici