Par Megan Kempton
Phoebe Potts veut un tout petit bébé, et elle ne reculera devant rien pour en avoir un. Dans le cadre du festival Logan de 1st Stage, Trop gros pour la Chine est une pièce solo sur la quête d'une femme pour adopter un enfant. Une réflexion hilarante et profondément sincère sur une période particulièrement éprouvante de la vie de Potts, Trop gros pour la Chine est honnête, courageux, éclairant et très divertissant.
Trop gros pour la Chine Le film suit l’écrivaine Phoebe Potts dans son parcours d’adoption. Juive de Brooklyn, Potts commence par raconter des anecdotes sur son enfance dans la classe moyenne américaine et son passage à l’âge adulte, ainsi que sur la prise de poids qui a suivi ce passage à l’âge adulte. Tout au long de son exposé, Potts s’appuie sur un thème commun : l’amour. Qu’il s’agisse de la façon dont l’amour lui a été communiqué lorsqu’elle était enfant ou de l’amour débordant qui a entraîné sa prise de poids (et qui a ensuite donné lieu au phénomène éponyme d’être « trop grosse pour la Chine », plus d’informations à ce sujet plus tard), Potts indique clairement dès le départ que l’amour sera le cœur thématique de la production.

Après que Potts soit tombée amoureuse et se soit mariée, elle fait face à des tentatives infructueuses de grossesse et à des traitements de FIV tout aussi infructueux. À la lumière de cela, Potts décide de suivre la voie de l'adoption. À partir de maintenant, Trop gros pour la Chine devient une sorte d’exposé poignant (mais hilarant) des structures de l’adoption. Le premier signal d’alarme dans toute cette affaire est celui qui donne son nom à la série : elle est « trop grosse » pour adopter un bébé chinois. Potts fait ensuite face à des défis en matière d’adoption aux États-Unis et en Éthiopie, et nous apprenons à quel point le processus d’adoption d’un être humain peut être véritablement inhumain.
Potts ne se laisse jamais distancer dans cette affaire, d'une manière rafraîchissante et éclairante. Tout au long de son processus d'adoption d'un bébé, peu importe à quel point cela lui est difficile, elle est catégorique : elle n'est pas une victime. Elle révèle ses pensées intérieures que d'autres ont peut-être trop peur de partager, et ce faisant, elle s'humanise magnifiquement. Potts accepte que ce que signifie être une femme dans ce monde est une créature imparfaite de préjugés, de jugement, d'amour, de gentillesse, de compassion et de complexité. Elle ne fuit jamais les côtés laids d'elle-même, et ce faisant, elle crée quelque chose de beau.
Tout au long du spectacle, Potts aborde également la question des inégalités raciales tout en reconnaissant ses privilèges. Elle n’hésite jamais à aborder les nuances de l’adoption interraciale et assume pleinement sa complicité dans le système d’exploitation. Cette absence de édulcorant nous permet, en tant que public, de voir l’ensemble du processus tel qu’il est, et non comme une fiction fantasmée.
Ces pensées intérieures, le bon, le mauvais et le laid, sont appelées par Potts « la salle de presse » et sont représentées par une série d'illustrations que Potts révèle sur un grand parchemin tout au long du spectacle. L'ajout d'une aide visuelle ajoute de l'excitation à ce spectacle solo et renforce de manière hilarante l'humour de Potts.
Potts prend les rênes du spectacle et le mène sans problème tout au long de l'heure avec un rythme magistral et un timing comique. Potts ne perd jamais le contrôle du public et ne donne jamais l'impression que le spectacle traîne en longueur ou est superflu. Le scénario est édité pour un équilibre concis et parfait entre anecdote, intrigue et personnage, et la présence de Potts saisit le spectateur si fermement qu'il est impossible de détourner le regard. Au-delà de tout cela, elle est hilarante.
Dans l'ensemble, Trop gros pour la Chine est une représentation émouvante et hilarante de ce que signifie être une femme, une mère, un être humain et, par-dessus tout, de ce que signifie ressentir et désirer l'amour.
Durée : 60 minutes.
Le Logan Festival of Solo Performance se déroule jusqu'au 28 juillet 2024, au 1st Stage, 1524 Spring Hill Road, Tysons, VA, avec les représentations restantes de chaque afficher comme suit :
Envole-moi vers le soleil:Mardi 23 juillet à 19h30, samedi 27 juillet à 17h00, dimanche 28 juillet à 20h00
Trop gros pour la Chine:Mercredi 24 juillet à 19h30, samedi 27 juillet à 20h00, dimanche 28 juillet à 14h00
GUAC:Jeudi 25 juillet à 19h30, vendredi 26 juillet à 19h30, samedi 27 juillet à 14h00, dimanche 28 juillet à 17h00
Les billets d'entrée générale coûtent 20 $ par spectacle et 10 $ par spectacle pour les étudiants avec une pièce d'identité valide.
Les billets individuels peuvent être achetés en ligne sur www.1stStage.org ou en appelant la billetterie du 1st Stage au 703-854-1856 ou en envoyant un e-mail à la billetterie à (courriel protégé).
VOIR ÉGALEMENT:
La 1ère étape annonce la saison 2024/25 (Article d'actualité du 4 juillet 2024, comprenant un aperçu de 2024 Festival de Logan Performance en solo)
Megan Kempton est actuellement étudiante en dernière année à l'American University, avec une double spécialisation en théâtre musical et en communication. Elle est passionnée par la critique artistique et souhaite mettre en lumière les créations artistiques du DMV.